Guillaume Painsar n’est pas pharmacien comme l’étaient ses parents, mais il en compte beaucoup parmi ses clients. Ce notaire de 46 ans d’origine bretonne (il est né à Trébeurden, dans les Côtes d’Armor) affiche  en effet un goût prononcé pour le droit des affaires. Pourtant, après le bac, il entame des études de droit en envisageant de devenir… commissaire priseur. « J’ai changé d’avis après un stage d’été dans un office notarial, en découvrant ce métier qui vous place au cœur de la vie des gens, dans lequel le relationnel est essentiel.»  Guillaume Painsar sera donc notaire. Progressivement, le jeune homme se spécialise. « J’ai commencé par la gestion de patrimoine, ce qui m’a conduit au droit des affaires, les interactions entre l’une et l’autre étant permanentes. » Il étudie le droit fiscal à l’Université Paris-Dauphine et le droit de l’entreprise et la gestion de patrimoine à la faculté de Rennes. Puis, une fois diplômé, il fait ses premières armes professionnelles dans la capitale. « Je voulais exercer comme conseil en gestion de patrimoine, et à l’époque, c’est à Paris que j’avais le plus de chance de décrocher un poste. »

Quelques années plus tard, Guillaume Painsar retrouve la Bretagne. « Je cherchais à m’installer assez tôt, à Paris ou dans ma région. Quand j’ai eu l’opportunité de racheter un office notarial individuel à Vitré, je l’ai saisie. » Après le notariat en solo, il expérimente l’association, rejoignant en 2012 une grande étude rennaise qui réunit quatre notaires et une trentaine de collaborateurs. L’expérience dure huit ans, après quoi il renoue avec l’indépendance. Son nouveau projet ? Rester à Rennes, mais pour y développer la petite étude qu’il vient de reprendre. « Dès le début de ma carrière, j’ai eu envie de mettre à la disposition de mes clients toujours plus de services à valeur ajoutée, en les conseillant en droit du patrimoine, en droit de l’immobilier et bien sûr en droit des affaires. J’avais commencé à Vitré, et désormais, je peux le faire à plus grande échelle avec deux des cinq nouveaux collaborateurs que j’ai recrutés. »

Car en un an, l’étude de Guillaume Painsar a pris de l’ampleur. Elle emploie désormais sept personnes et vient d’emménager dans des locaux plus vastes boulevard de la Liberté. Elle a d’ailleurs été rebaptisée Liberté Notaires en référence à sa nouvelle adresse.Quant à l’activité, elle est florissante. « Nous accompagnons notamment beaucoup de chefs d’entreprises de tailles et d’activités diverses, qui nous contactent souvent par l’intermédiaire de prescripteurs, tels que les experts comptables, les juristes et négociateurs d’entreprises. J’en suis heureux car le droit des affaires n’a jamais cessé de me passionner. Aujourd’hui, les notaires sont peu présents sur ce marché, dominé par les avocats. Pourtant, ils devraient l’investir sans complexe ! Leur atout majeur est d’avoir une vision transversale du patrimoine de leurs clients, ce qui leur permet de prendre en compte la totalité de leur situation.»

Membre de NCE, Guillaume Painsar apprécie l’aide du réseau. Il sait que que l’union fait la force : en 2009, alors que l’immobilier était en plein crise, il avait créé une association avec une quinzaine de notaires d’Ille-et Vilaine à la recherche de relais de croissance. « Grâce à NCE, je renforce l’accompagnement de mes clients entrepreneurs en échangeant beaucoup avec d’autres notaires, en ayant accès à des bases de données, des informations utiles, des outils, par exemple des modèles d’actes, et en suivant régulièrement les formations proposées. » Comme il aime aussi s’impliquer dans la vie du réseau, il ne se contente pas d’assister aux formations : il en anime. Récemment, il est ainsi intervenu sur les garanties d’actif et de passif et la manière d’appréhender l’environnement d’une cession de contrôle.

Dans les prochains mois, plusieurs projets devraient venir conforter le développement de l’office Liberté Notaires, dont une embauche supplémentaire, la mise en ligne d’un site Internet et des rapprochements avec d’autres professionnels. Guillaume Painsar vient en outre d’intégrer dans ses statuts un volet dédié à la responsabilité sociétale d’entreprise, une démarche encore peu courante.